Notre potager
culture traditionnelle
photographies non contractuelles
CONSTRUIRE UN HÔTEL À INSECTES
Pour attirer les insectes utiles au jardin, rien de tel que d’y installer des refuges conçus pour les héberger. Vous pouvez même les rassembler dans un "hôtel à insectes", comme celui qui a été construit au parc Terre vivante, inspiré par celui d'un couple de lecteurs allemands.
Choix de l’emplacement
L’hôtel à insectes doit être orienté au sud ou au sud-est, face au soleil,notamment en début de journée, le dos aux vents dominants, non loin d’un parterre de fleurs sauvages et cultivées (le restaurant de l’hôtel). Il doit être surélevé d’au moins 30 centimètres, et abrité des intempéries.
Découpes du bâti
Choisissez de préférence des planches d’une essence de bois durable : mélèze, douglas ou châtaignier. Vous aurez besoin de 10,22 mètres de longueur totale de planches de 22 cm de large sur 2,3 cm d’épaisseur :
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2 x 120 cm pour les montants verticaux (1) ,
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4 x 100 cm pour les montants horizontaux (2) ,
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6 x 37 cm pour les parois des deux “boîtes” (6) et (7) ,
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2 x 80 cm pour le toit (5) , à compléter par deux petites planches de 14 cm de large et 80 cm de long, pour obtenir une largeur totale de toit de 36 cm, avec de larges débords.
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Deux pieux solides 7 x 7 x 90 cm (3) ,
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Deux douilles métalliques pour éviter le pourrissement des pieux au contact du sol (4) ,
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Six boulons à tête ronde, écrous et rondelles pour les pieux,
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Du carton bitumé pour le toit,
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Des briques creuses, des rondins, des nattes de roseaux, des tiges creuses etc.
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Montage
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Vissez d’abord le cadre, c'est-à-dire les deux montants, la planche du haut et celle du bas.
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Puis l’étage intermédiaire avec sa boîte, ainsi que le suivant, également avec sa boîte.
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Boulonnez les pieux sur les deux montants. Enfoncez les douilles, mettez les pieux en place et boulonnez.
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Vissez le toit et agrafez la toile goudronnée.
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Il ne reste plus qu’à aménager les chambres de votre hôtel.
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Aménagement et locataires attendus
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Pour les chrysopes : boîte remplie de fibres d’emballage, avec quelques ouvertures en fentes.
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Pour les bourdons : l’autre boîte avec un trou de 10 mm de diamètre et une planchette d’envol.
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Pour certaines abeilles et guêpes solitaires, comme la mégachile : la natte de roseau enroulée.
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Pour les abeilles solitaires : des briques creuses remplies d’un mélange de glaise et de paille.
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Pour divers hyménoptères (pemphredon, guêpe coucou par exemple) : des tiges à moëlle (ronce, rosier, framboisier, sureau, buddleia).
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Pour les insectes xylophages :des vieux bois empilés.
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Pour certaines abeilles et guêpes solitaires, comme les osmies : du bois sec avec des trous.
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Pour les forficules : un pot de fleurs rempli de fibres de bois.
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Pour les carabes : des morceaux de branches.
Votre hôtel va pouvoir ouvrir ses portes avant l’hiver, juste à temps pour accueillir pontes et larves de certains insectes. Il contribuera à enrichir au fil des ans la micro faune d’insectes auxiliaires et pollinisateurs de votre coin de paradis.
Voici quelques idées d'abris à faire soi-même avec des matériaux de récupération :
Abri pour chrysopes
Matériel :
- des branchages
- des brindilles
Faites des fagots avec des branchages ou des brindilles que vous disposerez soit dans une caisse (photo) ou dans un pot de fleur posé au sol, face contre le sol.
Les carabes sont des auxiliaires utiles pour le jardinier car ils sont très consommateurs de limaces, escargots et pucerons.
La larve de cétoine est précieuse : elle contribue largement au fonctionnement des écosystèmes en permettant le recyclage de la matière organique. En se nourrissant des déchets végétaux, elle permet leur décomposition en humus (par exemple en milieu forestier ou dans une couche épaisse de feuilles) ou en compost (dans le composteur !). Le processus de décomposition est donc plus rapide et plus homogène dans un composteur où vivent des larves de cétoine.
Abri pour chrysopes
Matériel :
- un cageot
- de la paille
Récupérez un cageot sur un marché et remplissez-le de paille. Tassez le tout et disposez votre abri dans un endroit abrité du vent.
Les chrysopes se nourrissent de pucerons et aleurodes, parasites du jardin.
Logis pour insectes xylophages
Matériel :
- des vieilles souches
- des vieilles bûches de bois
Si vous coupez un arbre, pensez à garder des morceaux du tronc, coupez-les en 4 et placez-les dans une caisse de bois. Le tout posé dans un coin du jardin.
Les insectes xylophages viendront s'y loger car ils sont friands du bois mort (non traité, de préférence) qui se décompose.
Abri pour abeilles solitaires
Matériel :
- des briques creuses
- de la terre
- de la paille ou des herbes sèches
Mélangez un peu de terre, de la paille ou des herbes sèches pour boucher les trous des briques creuses.
Les abeilles solitaires viendront creuser pour pondre dans les alvéoles.
Refuge pour les osmies, les abeilles, les guêpes et les syrphes
Matériel :
- tiges creuses sèches (graminée, bambou, roseau, vieux tuteurs, etc.)
- tiges pleines sèches (ronce, rosier, sureau, framboisier, etc.)
- un sécateur
En période de taille d'arbustes, rosiers, graminées,bambous, etc., conservez les branchages. Le mieux est d'avoir des tiges de différents diamètres (entre 3 et 8 mm) afin d'accueillir des insectes de toutes les tailles. Coupez des longueurs différentes à l'aide du sécateur et faites un fagot ou bien disposez-les dans une caisse de bois.
Les tiges creuses sont appréciées par les abeilles, les guêpes, les abeilles solitaires et les osmies.
Les tiges pleines dites à moêlle sont appréciées par lessyrphes.
Astuce à savoir : une des extrémités des tiges doit être bouchées.
Abri pour hyménoptères
Matériel :
- une planche de bois
- une perceuse
- de la ficelle
Dans une planche de bois récupérée, percez des trous seulement en surface de différents diamètres à l'aide de la perceuse (environ 1 cm pour un bourdon et 5 mm pour une abeille). Avec de la ficelle, liez cette planche sur un poteau de pergola, par exemple.
Les hyménoptères comme les guêpes, les abeilles ou les bourdons raffolent de ces abris, ils restent dans les cavités tout l'hiver.
Une fois construits, disposez vos refuges à insectes à l'abri des intempéries : le vent et la pluie. Mettez la face côté soleil, exposée sud ou sud-est.
Surveillez-les régulièrement pour voir si ils sont habités ou laissés à l'abandon.
Un trou d'aération de fenêtre suffit parfois à accueillir des insectes comme les abeilles solitaires ou bien un rebord de fenêtre comme refuge pour les coccinelles.
L'occupation des lieux n'est pas systématique !
(Coléoptère Coccinellidae)
Présentation
Toutes ont en commun une forme hémisphérique, autrement dit globuleuse, et des pattes si menues qu'elles paraissent ne point en avoir. Par voie de conséquence ces bestioles trottinent plus qu'elles ne marchent, et on peut même dire qu'elles semblent glisser plus qu'elles ne trottent. Ajoutez à cela la rapidité du déplacement, l'aisance des changements de directions, la faculté de s'arrêter pile et de repartir "plein pot" sur l'instant, et vous conviendrez que l'insecte paraît tout droit sortir des studios deWalt Disney ou s'être échappé d'une foire aux autos tamponneuses.
La coccinelle à 7 points (Coccinella septem-punctata), et ses larves à divers stades. C'est la plus connue des espèces françaises, et c'est aussi l'une des plus grosses. Les autres espèces, près d'une centaine en France, mais très souvent plus petites, et par ailleurs très diversement colorées et ponctuées.
Biologie
En dépit de ses rondeurs rassurantes, et de la sympathie qu'elle suscite, la gentille "Bête à bon Dieu" de notre enfance est en fait un redoutable prédateur, pour ne pas dire une véritable tueuse, et ses larves le sont tout autant sinon plus. A titre d' exemple celle de notre coccinelle à 7 points est capable de détruire ses 250 pucerons quotidiens, et le "score" des grosses espèces exotiques confine le génocide.
Mis à part de rares espèces phytophages ( genre Epilacna) les coccinelles et leurs larves se nourrissent essentiellement de pucerons et de cochenilles, mais à l'occasion elles peuvent s'en prendre à de menus insectes. Certaines espèces de coccinelles sont plus ou moins spécialisées, et ne consomment que des cochenilles, ou que des pucerons, voire qu'une seule espèce de ces proies.
Les coccinelles sont sexuées, mais mâles et femelles se ressemblent. Les œufs (souvent plusieurs centaines), sont pondus sur les feuilles par petits paquets, et à proximité des futures victimes. Ces oeufs donnent des larves qui au terme de leur 4ème stade vont se transformer en nymphes, lesquelles donneront à leur tour des imagos, c.a.d. des insectes adultes et donc aptes à se reproduire.
Quelques images d'oeufs et de larves ...
Exemples de pontes de coccinelles.
à gauche: les oeufs sont pondus au milieu de la colonie de pucerons, autant dire que le déjeuner des futurs "bébés" coccinelles est déjà servi.
à droite: une larve de la fameuse coccinelle asiatique asiatique (Harmonia axyridis) dévorant les oeufs d'une "7 points" bien de chez nous.
à gauche: jeunes larves de coccinelles venant d'éclore. Au milieu de la seconde photo, un "bébé" coccinelle tout frais éclos, et donc non encore pigmenté. à droite: larves de coccinelles "nouvelles-nées", et donc très "minus".
nymphes .... .... et jeunes adultes!
autre exemple: nymphes et adultes de Chilocorus renipustulatus
Les coccinelles peuvent vivre au-delà d'une année, et doivent donc hiverner, ce qu'elles font souvent par petits groupes. On peut les trouver sous les mousses, les écorces, dans les vieux bâtiments, et à l'occasion elles apprécient un coin de véranda ou encore l'angle d'un plafond de la maison. Sous nos climats les coccinelles ont généralement 2 générations, la première au printemps (issue des hivernants) et la seconde en été. C'est la génération estivale qui hivernera et donnera la génération printanière de l'année suivante.
quelques espèces de coccinelles
Les coccinelles adultes n'ont guère de prédateurs et on pense que cela est dû au phénomène de l'autohémorrhée, sorte de saignée réflexe qui survient lorsque l'insecte se sent agressé. Concrètement cela se traduit par l'exudation dissuasive d'un "sang" très âcre, qui le plus souvent perle au niveau des articulations des membres. Connu sous le nom d'autohémorrhée ce phénomène n'est pas propre aux coccinelles et il est particulièrement spectaculaire chez les Timarcha, d'où le nom de "crache sang" donné à ces gros coléoptères de la famille des Chrysomélidés.
Les coccinelles peuvent ponctuellement abonder quand les conditions s'y prêtent (nourriture elle-même abondante, météo favorable), mais les pullulations les plus spectaculaires relèvent de concentrations plus ou moins migratoires dont on ignore encore les déterminismes exacts.
Rôle d'auxiliaire au jardin
Oui, la coccinelle dévore les pucerons, mais pas seulement ! Certaines coccinelles se régalent aussi de cochenilles, d'acariens, de chenilles et de cicadelles. La coccinelle est capable de manger une centaine d'insectes par jour. Sachez aussi que les larves de coccinelles sont plus voraces et plus efficaces que les adultes, car dépourvues d'ailes, elles dévorent la colonie de pucerons avant de se déplacer. Ne les confondez pas avec un insecte nuisible, sachez les reconnaitre et les préserver au jardin !
Bonheur du jardinier, la coccinelle ne cause aucun dégât aux végétaux, aux fruits, aux légumes et ce n'est pas un insecte piqueur. Elle régule d'elle-même sa population, migrant dans un autre jardin si la nourriture vient à manquer.
Carte d'identité de la coccinelle
Il existe près de 3000 espèces de coccinelles, mais 90 seulement sillonnent la France. La plus connue est la coccinelle à sept points. La coccinelle à deux points intervient surtout sur les arbres, au verger, elle nettoie de leurs nuisibles les arbres fruitiers, et elle agit aussi au jardin d'ornement au-delà de 2m50 de hauteur. Peut-être avez-vous déjà observé dans notre jardin la coccinelle jaune à quatorze points, elle s'active au potager principalement.
Son habitat
La coccinelle ne cherche un abri que durant l'hiver : dans le jardin ou dans la maison, dans un tas de bois, un muret de pierres sèches, dans les fissures d'un mur, sous un tas de feuilles mortes, dans les mousses ou sous les écorces.
Son régime alimentaire
La coccinelle est un prédateur carnivore, toutefois elle peut aussi se nourrir de pollen, au retour des beaux jours. Selon les espèces, la coccinelle mange aussi des petites chenilles, des acariens, des cochenilles...
Son cycle de vie
Dès le mois d'avril, la femelle coccinelle pond ses œufs au sein même des colonies de pucerons. Ils sont petits et jaunes. Chez la coccinelle à septs points, la femelle peut pondre jusqu'à 500 oeufs. L'éclosion a lieu après 5 à 10 jours d'incubation. La larve s'attaque alors aux pucerons, se déplaçant une fois qu'il ne reste plus rien de la colonie. Elle muera quatre fois au cours de sa croissance qui dure 10 à 14 jours. A son dernier stade, la larve est gris bleuté, ponctué de quelques taches rouges orangé. Elle s'immobilise sur une feuille, pour se transformer en une nymphe dodue rouge orangé, ne la confondez pas avec une larve de doryphore !
Au bout d'une semaine, l'adulte déchire l'enveloppe de sa nymphe, il est jaune, et en quelques heures se colore en rouge. Ce n'est que le lendemain que ces points noirs apparaissent.
Pour passer l'hiver, tous les adultes nés au cours de l'année se regroupent en automne soit pour migrer, soit pour hiverner sur place. Dans ce dernier cas, les coccinelles cherchent un abri (voir le paragraphe : son habitat). Au cœur de l'hiver, les températures basses les rendent inactives, comme tous les animaux à sang froid.
C'est au printemps, avec la hausse des températures, que les adultes sortent de leur abri pour se nourrir avant de s'accoupler.
N.B. : Si la coccinelle trouve refuge pour l'hiver dans un lieu trop humide, elle est souvent victime d'un champignon, le Beauveria, capable de réduire de moitié la population de coccinelles. Pour éviter ces pertes, installez-leur un abri à coccinelles dans un lieu sans contact avec le sol qui ne craindra pas l'humidité.
Pourquoi je n'ai pas de Coccinelles dans mon jardin ?
Peut-être, tout simplement, parce qu'il n'y a pas de pucerons ! Si vous éradiquez ces nuisibles à coup de pesticides, les coccinelles ne seront jamais attirées par votre jardin où elles ne trouvent pas de proies... Et si ces dernières ne sont pas assez nombreuses, les coccinelles ne pondront pas pour assurer la génération suivante.
Comment accueillir les coccinelles dans son jardin
Si votre jardin est infesté de pucerons, les coccinelles viendront d'elles-même dans votre jardin, et si elles ne viennent pas, introduisez-en et assurez-vous une population de coccinelles prêtes à vous débarrasser de tous vos pucerons. Offrez-leur un abri pour l'hiver !
Un abri pour les coccinelles
Cet Abri spécial coccinelles est creusé d'une chambre remplie de matières naturelles pour reproduire au mieux l'habitat des coccinelles. Les entrées, sont percées en diagonale et vers le haut, pour que l’intérieur reste sec.
De l'extérieur, beaucoup de tours à coccinelles se ressemblent, mais attention au soin porté à la réalisation de la chambre intérieure. Plantes-et-jardins vous garantit que celle de la tour Wildlifeworld a été conçue pour répondre réellement aux besoins des coccinelles.
Pour attirer les coccinelles à occuper cette maison, déposez aux entrées de l'attractif pour coccinelles. Mélangez l'attractif avec une goutte d'eau pour former une pâte que vous déposerez à l'entrée des abris, ou à l'endroit où vous souhaitez attirer des coccinelles. Installez un environnement séduisant pour les coccinelles, en leur offrant suffisamment de feuillages aux alentours, elles aiment les orties notamment, et les népétas.
Introduire des coccinelles dans son jardin
Dans notre catalogue, nous vous proposons des coccinelles, au stade adulte et au stade larvaire, pour réguler la population de pucerons dans votre jardin, établir des générations successives et assurer ainsi la présence à long terme des coccinelles dans votre jardin.
Ainsi retrouvez dans le catalogue :
- Coccilaure Hippodamia undecimnotata : efficace sur lesrosiers et les lauriers-roses, s'attaquant aux pucerons jaunesApis nerii, les pucerons du laurier. Les larves et adultes de Coccilaure consomment aisément les larves et adultes des pucerons ;
- Coccifly Adalia bipunctata larves ou adultes : c'est la coccinelle à 2 points, elle s'attaque à tous les stades des pucerons, que ce soit ailés, larves ou aptères. Elle peut consommer jusqu'à 60 pucerons par jour et peut se reproduire par ponte de 20 œufs maximum par jour ;
- Cryptolaemus montrouzieri : C'est la coccinelle prédatrice des cochenilles farineuses et pulvinaires.
Pour réussir le lâcher de coccinelles, répartissez le contenu de la boite sur les feuilles des plantes à traiter, en tenant les feuilles à l'horizontale pour y déposer les insectes. Laissez la boite sur une plante pour la vider de ses derniers occupants. Il est important de réaliser le lâcher en dehors des fortes chaleurs et en présence d'une population développée de proies, afin d'éviter l'envol des adultes à la recherche de nouvelles.
Un lâcher de larves ou d'adultes ?
Optez pour des larves pour traiter des arbres ou arbustes isolés ou de petite taille. Les larves ne volant pas, elles dévoreront les pucerons à leur portée. Une efficacité immédiate sur une plante localisée !
Au contraire, privilégiez les coccinelles adultes pour se disséminer sur de grands sujets ou des haies ! Les adultes volent et se dispersent pour pondre à proximité des colonies de pucerons. Une action retardée mais plus durable !
LA COCCINELLE
Le gendarme
On aperçoit souvent sa silhouette ovale se déplaçant avec d'autres congénères en petits groupes dans nos jardins. Très commun, le gendarme, au corps masqué de rouge et de noir, est un auxiliaire du jardinier.
Masque africain
Le gendarme (Pyrrhocoris apterus) parfois aussi nommé « cherche midi » ou « suisse » fait partie de l'ordre des Hémiptères. Son corps, mesurant un centimètre de longueur, ovale et aplati sur sa partie supérieure est facilement reconnaissable à ses dessins rouges et noirs placés sur les élytres évoquant la forme d'un masque africain. Ces élytres cachent parfois de courtes ailes sur les sujets brachyptères, mais tous les gendarmes n'en possèdent pas.
Punaise terrestre inodore, le gendarme possède un abdomen légèrement renflé complètement noir et trois paires de pattes comme tous les insectes.
Sa tête noire triangulaire arbore de longues antennes et un rostre lui permettant de se nourrir. Le gendarme est un insecte piqueur/suceur qui se déplace souvent en groupes, près des végétaux de la famille des Malvacées dont il est friand.
Cycle de vie
Le gendarme se reproduit au printemps de manière bien spécifique puisque l'on peut les observer collés l'un à l'autre et se déplaçant d'un seul et même mouvement. La reproduction intervient en début de printemps. La femelle pond de petits œufs blancs sous un tas de feuilles. Au mois de mai, les larves orange vif ou rouge foncé éclosent. Elles ne se transformeront en imagos qu'à la fin de l'automne et passeront l'hiver à l'abri sous les feuilles mortes ou dans les brindilles jusqu'au printemps suivant, lorsque la température sera propice à la reproduction. Il est rare d'observer un gendarme esseulé : insectes grégaires, ils vivent en colonies importantes.
Alimentation
Le gendarme est polyphage, il se nourrit de plantes, particulièrement de Malvacées et de tilleuls sans jamais causer de dégâts dans les plantations, mais aussi d’œufs d'insectes, de pucerons et de cochenilles.
Le gendarme est un auxiliaire du jardinier précieux qui joue un rôle important dans la décomposition des végétaux et dans la lutte contre les parasites, il faut donc le préserver. Pour cela, plantez des mauves, des hibiscus, et un tilleul : il sera attiré.
Pour favoriser un écosystème équilibré et le laisser s'installer durablement au jardin, évitez l'emploi de désherbants et de traitements chimiques et préférez les moyens de luttes biologiques.
En hiver pensez à laisser les feuilles mortes tombées aux pieds des arbustes pour qu'il puisse y trouver un refuge chaleureux.