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culture traditionnelle
photographies non contractuelles
Aleurodes
Aleurodes : Lutte et traitement bio
L’aleurode, que l’on appelle aussi mouche blanche, est un minuscule insecte que l’on peut trouver sur toutes les plantes et plus particulièrement :
l’hibiscus, le géranium, la chélidoine, le fuchsia et certains légumes du potager comme la tomate.
Après avoir formé une grande colonie sous les feuilles, ces insectes en sucent la sève et provoquent son dépérissement. Cela rend également les feuilles collantes et cause la formation de fumagine.
Une grande invasion peut menacer la vie de la plante.
Conditions de développement de l’aleurode :
La culture sous serre et les fortes chaleurs sont les principales causes de l’intrusion de l’aleurode sur les plantes.
Comment lutter contre l’aleurode ?
Des moyens traditionnels comme les insecticides ou anti-pucerons peuvent être efficaces même s’ils n’agissent que sur sa forme adulte et non sur les oeufs.
Dans ce cas, traitez durant 2 à 3 semaines à 3 jours d’intervalle.
Attention ! Ces produits sont souvent néfastes pour l’air que vous respirez.
Traitements bio contre l’aleurode :
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Disposez des pièges à aleurodes. Vous trouverez en Jardinerie une solution gluante qu’il vous suffira d’appliquer sur une surface de couleur jaune car cette couleur les attire.
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Certains insectes prédateurs peut aider à les éliminer. C’est le cas de l’ Encarsia Formosa, une petite guêpe qui pond ses oeufs à l’intérieur des larves ou le Macrolophus Caliginosus, une punaise verte qui se nourit de ces parasites.
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A ne pas utiliser à l’intérieur d’une maison.
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Vous pouvez enfin pulvériser un savon insecticide à base de perméthrine. Cette dernière solution a prouvé une certaine efficacité.Dans tous les cas, isolez les sujets infectés dans une pièce fraîche, car ils ont besoin de chaleur pour se développer.
aleurodes
Fumagine
lutte et traitement bio
Lorsque les feuilles présentent un dépôt noir en surface, un peu comme si de la suie noire s’était déposé pendant la nuit, on parle de fumagine.
Maladie cryptogamique bien connue des jardiniers, la fumagine n’est pas très grave en soi mais elle est souvent la conséquence d’une attaque de parasites plus gênants comme les pucerons ou les cochenilles.
Le Capnodium oleaginum ou Fumago salicina est finalement un champignon dont les spores se développent sur le miellat sucré des parasites que l’on vient d’évoquer.
Symptômes de la fumagine, le noir sur les feuilles
La principale cause du développement de la fumagine est la présence d’insectes et de parasites comme les pucerons, les aleurodes et les cochenilles.
Ces derniers développent un miellat sucré et collant qui permet au champignon appelé fumagine de venir se déposer et de se développer rapidement, formant ainsi une couche noire sur les feuilles.
Bien que rarement dangereuse pour la plante, la fumagine peut néanmoins réduire la photosynthèse lorsqu’elle recouvre l’ensemble des feuilles sur une forte épaisseur. C’est alors qu’elle vient à asphyxier la feuille qui finit par dépérir.
En revanche, lorsque la fumagine ne représente que quelques tâches noires les dégâts sont souvent très limités.
Traitement préventif contre la fumagine
Il n’y a pas vraiment de traitement préventif contre la fumagine et lorsqu’elle apparait c’est souvent le moment du constat.
Mais quelques gestes permettent de limiter les risques de la voir apparaitre.
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Assurez vous que la plante est bien nourrie et bien arrosée. Une plante fragilisée par une terre pauvre ou un manque d’eau est une plante vulnérable
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Diversifiez les plantes et fleurs dans votre jardin, c’est le meilleur moyen de leur offrir une protection naturelle contre les maladies.
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Traiter efficacement la fumagine
Le seul remède efficace contre la fumagine est d’abord de traiter contre les insectes qui en sont responsables.
Voici les traitements :
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Traiter les pucerons
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Traiter les cochenilles
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Traiter les aleurodes
Une fois la plante traitée et débarrassée de ces parasites encombrants, il convient de nettoyer le feuillage afin de lui redonner toutes les chances de jouer pleinement son rôle.
Vous utiliserez pour cela un chiffon imbibé d’eau légèrement savonneuse puis vous rincerez ensuite à l’eau clair.
En traitant la fumagine de manière bio vous préservez l’écosystème qui entoure les plante, notamment les abeilles qui viennent ensuite butiner les fleurs.
Plantes concernées par la fumagine
On retrouve la fumagine sur un grand nombre de végétaux comme les arbres fruitiers (pommier, poirier, olivier, etc…) de plantes de terre de bruyère (rhododendron, camélia, hortensia, etc…), au potager (tomate, etc…) mais aussi d’arbustes ornementaux (laurier-rose, rosier) et d’agrumes (oranger, citronnier, pomelo, bergamote, etc…)
le mildiou
lutte et traitement bio
Bien connu comme étant l’ennemi n°1 de la vigne, le mildiou est en effet une menace constante pour la récolte de raisin mais également pour certains légumes du potager comme la tomate ou la pomme de terre.
Un traitement préventif et régulier devrait vous assurer une belle récolte sans mildiou.
Symptômes du mildiou :
Le mildiou se caractérise d’abord par l’apparition de quelques tâches sur les feuilles pour se propager doucement à l’ensemble du feuillage.
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Il s’agit d’une maladie cryptogamique qui touche principalement la vigne, les tomates et les pommes de terre.
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Des tâches brunâtres se forment par endroit sur les feuilles, elles finissent par brunir totalement et à tomber
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Conditions favorables de développement du mildiou :
Le mildiou aime particulièrement les conditions chaudes et humides et les feuillages denses qui laissent peu passer l’air et la lumière.
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L’humidité est le principal facteur favorisant son développement.
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Comme la plupart des attaques cryptogamiques, le mildiou aura plus facilement tendance à se propager après une averse.
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Des végétaux espacés et aérés limitent la propagation du mildiou
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Traitement bio anti mildiou :
Il existe des traitement bios tout à fait efficace pour lutter et traiter le mildiou.
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La bouillie bordelaise est le seul moyen préventif efficace contre le mildiou.
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Une application régulière dès le début du printemps et à l »automne est nécessaire.
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Le traitement s’applique durant tout le cycle de végétation.
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Traitez à intervalles réguliers, en moyenne tous les 15 jours et après la pluie.
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En cas d’attaque, seul un traitement curatif appelé anti-mildiou peut s’avérer efficace.
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Autres maladies et traitements :
Bouillie bordelaise : un traitement efficace
La bouillie bordelaise est un produit de traitement fongicide efficace et autorisé en agriculture biologique.
Elle est largement utilisée pour le traitement des plantes, légumes ou fruitiers du jardin.
Le respect des doses et de l’utilisation de ce produit est néanmoins nécessaire pour ne pas contaminer la nature.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Intérêt, usage : Fongicide, algicide
Composition : Eau, sulfate de cuivre et chaux
Principales plantes concernées : Vigne, fruitiers, pomme de terre, tomates
Les pucerons
Pucerons :
comment s’en débarrasser ?
Les pucerons sont des redoutables insectes qui s’attaquent aux feuilles et en extraient la sève.
Les feuilles finissent par s’enrouler et par coller.
En résumé, ce qu’il faut savoir :
Nom : Aphidina
Nom commun : Puceron
Période d’invasion : printemps, été, automne
Conditions favorables : La plupart des plantes peuvent être touchées mais les plantes faibles sont plus vulnérables.
La présences de nombreux insectes et notamment de coccinelles permet de limiter la présence des pucerons.
Un traitement régulier contre les pucerons peut vous permettre d’éradiquer durablement leur présence sur vos plantes et rosiers.
Traitements anti-pucerons bio efficaces :
Les pucerons s’attaquent à beaucoup de plantes, rosiers et fruitiers de nos jardins et peuvent provoquer de lourds dégâts.
Tous ces traitements ont un intérêt dans la lutte contre les pucerons et, si l’un d’entre eux peine à faire son effet, vous pouvez les multiplier, notamment en associant des plantes répulsives et des moyens de traitement.
La coccinelle :
En consommant les larves de puceron, elle participe naturellement à la lutte contre les pucerons. Cette méthode est de plus en plus utilisée par les professionnels des espaces verts et elle est 100% bio.
Le purin d’orties ou de fougères :
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Il se vend désormais en jardinerie mais peut être fait naturellement.
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C’est un excellent moyen de lutter contre les pucerons de manière 100% bio.
Apprenez à faire votre purin d’orties
Le purin de rhubarbe :
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Facilement réalisable dès le mois d’avril avec les feuilles de rhubarbe, retrouvez notre recette de purin de rhubarbe
L’eau savonneuse :
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A base de savon noir ou savon de marseille, fondu dans de l’eau et vaporisé sur la plante, le savon empêche les pucerons d’adhérer aux feuilles.
On fait ainsi fondre 150 gr de savon rapé et 1 cs d’huile dans 1 litre d’eau que l’on pulvérise ensuite sur les plantes.
Les plantes répulsives contre les pucerons :
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Planter des espèces répulsives comme les capucines, les oeillets d’inde et surtout la lavande permet de lutter naturellement contre les invasions de pucerons.
Lutter contre les fourmis :
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La lutte contre les fourmis est souvent indispensable lorsqu’elles ont fait leur nid.
Elles attirent en effet les pucerons et accélèrent leur prolifération.
Retrouvez les bons moyens pour se débarrasser des fourmis au jardin
Les larves d’aphidoletes :
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Ce sont d’excellents prédateurs mais n’agissent qu’à partir de 16° et on les trouve plus difficilement en jardinerie.
Le pyrèthre :
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Produits utilisable en agriculture biologique, il est l’un des principaux contstituants des produits anti-pucerons vendus dans le commerce.
Il est très efficace et vous garantie une lutte sans merci contre ces prédateurs.
Le gazon fleuri :
Il existe aujourd’hui des mélanges pour gazons fleuris dont l’association de fleurs permet d’éloigner la plupart des parasites et notamment les pucerons.
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Ce gazon fleuri s’installe aussi bien au jardin qu’au potager pour protéger les légumes.
Enfin, une règle de base consiste à limiter au maximum l’utilisation de produits chimiques.
Ils détruisent une bonne partie de l’écosystème indispensable à la lutte naturelle contre les maladies et parasites.
Conseil malin à propos des pucerons :
Les dégâts ont lieu pendant la période végétative et plus spécifiquement au printemps et au début de l’été, il convient alors de traiter à cette période.
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Tout traitement chimique nuirait beaucoup à notre environnement, faites un geste pour notre planète et utilisez les moyens anti pucerons bio !
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Parmi les espèces les plus attaquées, on retrouve évidement les rosiers mais aussi de grands arbres comme le tilleul ou l’épicéa et certains fruitiers comme le poirier, le pêcher ou le cerisier.
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Attention, lorsque les feuilles noircissent comme de la suie, il s’agit de fumagine, conséquence directe d’une attaque de pucerons.
courtilière
courtilière
Racines, bulbes, collés coupés, semis soulevés... le potager est sens dessus dessous ! Si vous observez de petites galeries peu profondes qui sillonnent le sol, alors la responsable est désignée : c'est la courtilière !
Reconnaître la courtilière
La courtilière (Gryllotalpa gryllotalpa) est un membre de l'ordre des orthoptères, tout comme le grillon ou la sauterelle. Cependant, sa présence est plus à craindre dans lepotager que celle de ses congénères.
On nomme également la courtilière « taupe-grillon ». Et pour cause : semblable au grillon par sa couleur brun-jaune veloutée, cet orthoptère de 5 cm environ possède deux longues pattes postérieures pour sauter, ainsi que des élytres, dont le frottement produit un son – un chant - que l'on peut entendre à la tombée de la nuit, au printemps. Les pattes antérieures, quant à elles, se rapprochent davantage de celles de la taupe : plus courtes, larges et fournies de dents, elles sont formées pour creuser. Leur disposition (proche de la tête) renforce cette similitude.
Une indésirable malgré elle !
En plus de ses membres antérieurs, la courtilière est dotée de pièces buccales broyeuses, l'ensemble lui étant très utile pour assouvir son passe-temps préféré : creuser des galeries souterraines superficielles, à la recherche de larves et devers à déguster. Parmi ses victimes, on compte les larves de taupins et de hannetons, les limaces, les vers gris, lesfourmis... La courtilière pourrait être considérée comme unauxiliaire très utile pour le jardinier si elle n'avait pas l'habitude de creuser indifféremment dans la terre comme dans lesracines se trouvant sur son passage. Les dégâts dans les cultures peuvent être considérables : racines des plantes potagères coupées, semis soulevés… elle en a d’ailleurs hérité le surnom de laboureuse. Si bien qu'à force de traitements chimiques, sa population a fortement régressée. Elle peut toutefois se rencontrer ponctuellement au potager, dans les sols humifères, meubles et humides, ou même dans le tas de compost.
La lutte préventive
Nombreux sont ses prédateurs : les oiseaux (chouettes, merles, pies...), les hérissons, les musaraignes... et les taupes ! Hormis ces dernières (bien qu'elles soient ses grandes ennemies), favorisez l'installation de ces auxiliaires.
Une autre précaution à prendre consiste à éloigner le tas de compost du potager.
Enfin, le travail du sol, en détruisant les galeries et les nids (des trous gros comme un œuf reliés aux galeries), perturbe également le quotidien des courtilières, ce qui peut les inciter à ne pas s'installer.
La lutte directe
En suivant les galeries, vous trouverez celle qui mène au nid : elle descend verticalement, plus profondément que les autres. Versez-y un mélange d'eau et d'huile. Les œufs (ponte au mois de juin) seront détruits et la courtilière sortira. Guettez la et tuez la. Certains jardiniers utilisent aussi du purin d'ortie pur ou un mélange d'eau et de liquide vaisselle.
>> Lire : Purins d'ortie et de consoude, ça marche!
Une autre solution consiste à enterrer, sur les passages, des boîtes en fer lisse dans lesquelles elle tombera et ne pourra plus ressortir.
Il est également possible de la piéger en installant dans le potager plusieurs petits tas de fumier ou de compost qui serviront d'appas. Au petit matin, relevez les pièges.
Enfin, il faut savoir qu'en octobre, les larves et les adultes cherchent un endroit pour hiverner. Au début du mois, formez des trous de 30 cm de profondeur que vous remplirez de fumier ou de compost et recouvrirez de terre ou d'une planche. Au cours de l'hiver, cherchez-y la bête !
Cochenilles
lutte et traitement bio
La cochenille farineuse est l’un des parasites les plus fréquents sur nos plantes d’intérieur.
Mais on la retrouve également au jardin à la fin du printemps, en été ou à l’automne.
Ses dégâts sont variables, autant que la forme qu’elle peut prendre pour se dissimuler.
De forme ovale, la cochenille farineuse se recouvre souvent d’un amas blanc ou rosé qui lui donne un aspect cotonneux.
Ici sur un beaucarnéa, elle peut prendre des formes légèrement différentes selon la plante.
On trouve aussi des cochenilles à carapaces de couleur brunes qui ressemblent à des petites coques noires accrochées aux tiges et/ou aux feuilles.
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Une question particulière sur les cochenilles ?
Posez-la sur le forum et obtenez une réponse rapide par un passionné de jardinage.
Quelle est la période propice aux invasions de cochenilles ?
Il n’y a pas vraiment de période propice mais plutôt des conditions de développement. Les cochenilles aiment en effet la chaleur et une certaine humidité.
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Nous les retrouvons tout au long de l’année sur les plantes d’intérieur.
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Elles sont fréquentes au printemps, en été et jusqu’au début de l’automne dans nos jardins.
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Elles ne peuvent se développer en hiver en extérieur mais un nettoyage des zones infestées est quand même recommandé.
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Quelles sont les conditions favorables de reproduction ?
Comme nous venons de le dire les cochenilles aiment la chaleur et l’humidité.
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Elles aiment particulièrement les milieux confinés, humides et surtout les températures élevées.
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Un intérieur humide ou le fait de pulvériser régulièrement de l’eau sur le feuillage accentue le phénomène.
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De même, à la fin du printemps ou au début de l’automne lorsque les températures sont assez élevées et que l’air extérieur est plus humide.
Le fait d’avoir des cochenilles sur une plante est souvent un facteur de contagion pour les autres végétaux.
Quels sont les risques pour la plante ?
Les cochenilles sont à prendre au sérieux car une attaque peut condamner définitivement votre plante.
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Elle se nourrit de la sève de la plante qui finit donc par s’affaiblir.
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Cela altère le bon développement et la croissance des végétaux et peut provoquer l’apparition d’un champignon noir appelé fumagine.
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Sur les fruitiers comme les agrumes, les cochenilles peuvent compromettre la récolte, voire condamner l’arbre, si elles ne sont pas traités à temps.
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Comment lutter contre les cochenilles ?
Traitement préventif des cochenilles :
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Pour les plantes d’intérieur, effectuez un traitement contre les cochenilles de l’automne jusqu’au début du printemps, 3 à 4 fois durant cette période.
Traitement curatif des cochenilles :
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Dès l’apparition de la cochenille, supprimez leurs carapaces avec un chiffon imbibé de bière, d’alcool à 90° ou d’eau savonneuse puis traitez avec un produit anti-cochenilles.
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En cas de grosse invasion, brûlez ou faites disparaître immédiatement les branches infectées.
Recette naturelle et bio anti cochenille :
La meilleure recette consiste à diluer dans 1 litre d’eau, 1 c à café de savon noir liquide, 1 c à café d’huile végétale et 1 c à café d’alcool à 90°.
Vous pulvérisez cette solution 1 fois par jour pendant 3-4 jours.
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Il existe aussi des anti-cochenilles à base d’huile blanche qui ont prouvé leur efficacité.
Vous les trouverez dans les magasins spécialisés. -
Une pulvérisation à base de purin d’orties est également efficace en cas d’attaque.
Vous pouvez également limiter leur progression grâce à un jet d’eau puissant ou en nettoyant le feuillage à l’aide d’un chiffon imbibé d’alcool à 90° et en rinçant ensuite à l’eau claire.
Attention, il faut traiter rapidement au risque de voir la plante totalement envahie et condamnée.
Végétaux souvent touchés par la cochenille ?
image: http://images.jardiner-malin.fr/2014/04/1327399793cochenille-150x150.jpg
On retrouve la plupart des plantes vertes d’intérieur comme le ficus ou l’hibiscus, les orchidées, les rosiers, mais aussi les agrumes, le tilleul, les hortensias, le laurier-rose, le lilas, l’olivier, le mûrier, le groseillier, le pêcher, ou encore, plus rarement, le pommier.
Notons que les agrumes sont particulièrement vulnérables aux cochenilles.
Un traitement rapide et efficace contre les cochenilles permet d’éviter la contagions des autres végétaux de votre maison ou de votre jardin.
Chenilles
Lutte et traitement bio
La chenille est une larve de papillon que l’on peut trouver sous différentes formes mais dont les dégâts sont toujours identiques.
Elles consomment les feuilles des végétaux et les aiguilles de conifères afin de se nourrir en causant au jardin ou au potager bon nombre de problèmes.
A lire aussi : Dernièrement, l’un des arbustes les plus infestés est le buis avec la pyrale du buis.
Quels sont les traitements efficace contre la chenille ?
Bon nombre de produits de synthèse existent et sont assez efficaces pour les éliminer.
Mais ils posent le problème de l’impact sur l’environnement et ne se justifient donc pas car il existe aujourd’hui des traitements bio très performants.
Les produits à base de roténone ou de Bacillus Thurengiensi sont en effet utilisables en agriculture biologique et ont une incidence très limitée sur notre planète.
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On les trouve en général en jardinerie sous l’appellation « Anti-chenille biologique«
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Ils s’utilisent en général en dissolution avec de l’eau et doit donc être pulvérisé
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Le produit doit être ingéré par les insectes et doit donc être appliqué sur l’ensemble du végétal
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Les traitements anti-chenille s’effectue dès les premiers vols de papillons
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Il faut traiter par temps sec, sans vent et sans risque de pluie
Le cul noir de la tomate
On parle souvent de la maladie du cul noir de la tomate, mais il ne s’agit pas d’une maladie à proprement parler. Ce serait plutôt un problème physiologique résultant d’une mauvaise culture.
Ce problème qui se traduit par un noircissement de la partie inférieure de la tomate (à l’opposé de l’insertion du pédoncule sur le fruit) est aussi appelée pourriture apicale ou bien encore nécrose apicale. Il serait du à une carence en calcium. Non par manque réel dans le sol, mais plus souvent parce qu’il n’est pas assimilé par les racines du légume.
Un stress hydrique répétitif (périodes de dessèchement important du sol suivi de moments d’inondation à répétition) endommage les racines des tomates en détruisant les poils absorbants à l’extrémité des racines. Les légumes ont une grande difficulté pour assimiler le calcium dans le sol, l’eau étant un élément essentiel pour le transporter dans toutes les parties de la plante à la condition que les radicelles et les poils absorbants puissent l’absorber.
Il se peut aussi qu’il y ait une autre carence ou une surabondance d’un autre composé qui a une interaction avec l’absorption du calcium. Cela peut arriver lors de déséquilibres en magnésium, en sélénium ou en phosphore dans la terre du potager.
Certains micro-organismes sont essentiels pour favoriser l’absorption des nutriments par les racines. Ceux-ci périssent dans un sol trop sec (manque d’arrosage) ou trop pauvre en oxygène (par excès d’eau, quand le sol est trop compact par manque de binage ou quand il est naturellement trop lourd).
Comment agir ?
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Éviter la culture de variétés très sensibles au cul noir : ‘Andine cornue’, ‘Yellow Stuffer’…
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Veiller à des arrosages réguliers (système d’arrosage goutte-à -goutte), en évitant les périodes de sécheresse ou les coups de soif.
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Pailler le sol en enrichissant le paillis avec des feuilles broyées d’orties ou de pissenlits.
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Arroser avec une dilution d’extrait fermenté d’orties (10%) ou de consoude (20%).
La rouille
Qu'est-ce que la rouille ?
Le mot rouille englobe plusieurs maladies des plantes qui ont comme dénominateur commun l'apparition de taches jaune orangé sur les feuilles touchées. Ces maladies apparaissent souvent à partir du printemps et se poursuivent jusqu'à la fin du mois de septembre mais elles peuvent sévir tout au long de l'année. L'humidité et l'abus d'arrosage sur les feuilles favorisent le développement de la rouille..
Quelles plantes sont touchées par ces maladies ?
La majorité des plantes et des arbres peuvent être atteints par la rouille. L'une des plantes les plus touchées par ce type de maladie est certainement le rosier. Les légumes et les arbustes sont également concernés par cette maladie.
Traiter efficacement la rouille
La rouille n'est pas une maladie très grave mais elle peut provoquer la perte de toutes les feuilles. Même si elle ne met pas en danger la vie de la plante, il est important de mettre en place un traitement pour venir à bout de la maladie. La solution la plus efficace pour lutter contre la rouille est d'appliquer un fongicide sur la plante. Il faut retirer toutes les feuilles touchées mais aussi celles qui sont au sol car la maladie stagne dans les débris végétaux. La bouillie bordelaise fait partie des traitements les plus utilisés par les jardiniers
l’oïdium
Tout d’abord, qu’est-ce que l’oïdium ? C’est le nom donné à certains champignons appartenant à la famille des Erysiphacées. L’oïdium est une maladie cryptogamique également appelée maladie du blanc car son attaque commence par l’apparition d’un feutrage (poudre), blanc à blanc-grisâtre, d’aspect farineux à la surface des feuilles, des tiges et parfois même des fleurs ou des fruits. L’oïdium peut aussi provoquer une déformation des feuilles, qui se gondolent et se boursouflent. Le champignon se multiplie préférentiellement sur les organes jeunes (feuilles), qu’il envahit et déforme.
Le Goji (Lycium barbarum) est très sensible à l’oïdium.
Contrairement à d’autres groupes de champignons (tavelure, mildiou, rouilles, etc.), il prolifère par temps relativement sec, sous réserve d’un taux d’humidité de 70 à 80 %. C’est souvent vers le mois d’avril et mai qu’il commence ses ravages, favorisé par l’humidité encore bien présente et l’arrivée de la chaleur. Les écarts de température importants entre la nuit et le jour constituent également des facteurs favorisant l’apparition de ce champignon qui menace grand nombre de cultures, aussi bien au jardin d’ornement qu’au verger ou au potager !
Oïdium sur de jeunes plants de chênes !
Quels sont les moyens de lutte et les traitements biologiques contre l’oïdium ?
Il est tout d’abord recommandé de traiter l’oïdium de manière préventive pour cela il faut respecter un espacement suffisant entre les plants. Ne pas arroser le feuillage des plantes lorsqu’il fait chaud et nettoyages réguliers autour des plantations afin de ne pas favoriser le maintien d’humidité. Si la maladie venait à apparaitre, il est vivement conseillé de supprimer rapidement les parties ou les sujets atteints afin d’éviter la propagation.
Voici les différents traitements possibles et à votre disposition pour lutter contre cette maladie cryptogamique particulièrement néfaste pour les cultures :
-Traitement à la décoction de racines : En effet, la décoction de racines d’ortie ou encore d’oseille a un effet spectaculaire, il suffit de faire tremper dans un litre d’eau, 100 g de racines pendant 24h. Laissez frémir 30 minutes et utiliser la solution pure sans dilution.
-Traitement au bicarbonate de soude : En raison de son ph basique, le bicarbonate de soude empêche la formation des spores des champignons responsables de la maladie. Dissoudre 5 g (1 cuillère à café) de bicarbonate de soude par litre d’eau et ajouter 1 cuillère à café de savon de Marseille liquide, de lait, ou d’huile horticole ou alimentaire afin que la solution s’accroche aux feuilles. Pulvériser cette solution sous et sur les feuilles et renouveler après toute grosse pluie. L’utilisation du bicarbonate est tolérée en Agriculture Biologique.
-Traitement au lait : Une vaporisation régulière du feuillage avec un mélange d’eau et de lait écrémé permet d’éradiquer l’oïdium. Mélangez 1/2 litre de lait à 4,5 litres d’eau et pulvérisez toutes les semaines jusqu’à disparition totale ! De plus, cette pulvérisation renforcerait les défenses immunitaires de la plante. Utiliser de préférence un lait écrémé ou demi-écrémé pour éviter les odeurs de décomposition des graisses du lait. L’action du lait sur l’oïdium s’expliquerait par ses propriétés antifongiques naturelles. Attention à ne pas surdoser le lait sinon d’autres types de champignons se développeraient !
-Traitement au soufre : Employé depuis un siècle et demi sur la vigne, le soufre est un produit reconnu par l’agriculture biologique. Il agit également sur d’autres champignons ou acariens. Du fait qu’il est totalement biodégradable, il peut être utilisé très prêt de la récolte. Il est conseillé de l’appliquer par des températures comprises entre 10 et 20 °C et de préférence hors soleil (comme tout traitement à pulvériser sur les feuilles), le soir par exemple, pour éviter les brûlures du feuillage. Généralement appliqué en pulvérisation, il forme un dépôt blanc sur les feuilles. Pour un arbre en pot, on peut mettre un petit récipient avec une solution de soufre au pied de l’arbre et les vapeurs de soufre empêchent le développement de l’oïdium. Le soufre s’achète sous forme de « poudre à mouiller » que l’on dilue donc dans l’eau selon les doses indiquées sur l’emballage ; respectez strictement les dosages !
-Traitement à l’eau de javel : De manière préventive ou curative, vous pouvez au début de l’hiver pulvériser une solution de 25 ml d’eau de javel pour deux litres d’eau. Le chlore a très peu d’impact sur l’environnement et s’évapore assez rapidement. Évitez toutefois de pulvériser en plein soleil et éviter le contact de la solution avec le sol. Le résultat est concluant même avec une forte infection.
La prêle contre l’oïdium !
L’utilisation de purin de prêles, contenant de la silice, ou une infusion d’ail additionnée de lait permettent également de supprimer l’oïdium tout en préservant l’environnement et la fertilité du sol. À utiliser dès l’apparition des premiers symptômes. En savoir plus sur cette méthode, lisez notre article sur le sujet : Maladies cryptogamiques, pensez à la prêle !
Et vous, comment faites vous pour lutter contre l’oïdium ? Connaissez-vous d’autres traitements et techniques ? Avez-vous des astuces ? N’hésitez pas à laisser un commentaire
les taupes
Biologie et comportement de la taupe
La taupe (Talpa europea) est un mammifèreet non un rongeur. Elle ne possède pas d'oreilles apparentes mais des pavillons. Ses pattes ont de puissantes griffes lui permettant de creuser des galeries sous terre entre 15 et 50 cm. Elle mesure entre 10 et 15 cm de long sans la queue et pèse environ cent grammes.
Elle se rencontre comme son nom scientifique l'indique, en Europe. Son régime alimentaire est constitué d'insectes dont les vers de terre, les limaces, les mille-pattes et les larves font principalement les frais. Elle les chasse en parcourant ses galeries et en ramassant tous les insectes qui s'y prélassent, ou en en creusant de nouvelles si la chasse n'a pas été fructueuse. L'étendue de ses galeries dépendra donc de la richesse en insectes du sol.
La taupe installera quelques chambres dans son réseau qu'elle garnira d'herbes ou de feuilles. C'est la qu'elle s'installera pour se reposer ou pour s'occuper de ses petits.
La taupe est-elle nuisible ?
C'est le côté inesthétiques des taupinières et parfois leur nombre au milieu de la pelouse qui pose problème, surtout quand celle-ci est parfaitement entretenu.
D'autre part la taupe peut occasionner des dégâts dans les cultures en retournant la terre des semis ou en sectionnant les racines des plantes lorsqu'elle creuse ses longues galeries souterraines..
Cependant la taupe contribue à l'aération du sol et à l'élimination de certains insectes ravageurs. Alors pouvez-vous supporter de vivre avec quelques monticules de terre dans votre gazon ?
Comment lutter ?
Si vous n'êtes pas envahi de taupinières et que les dégâts sont mineures, rien ne sert de se lancer dans une chasse à la taupe qui sera de toute façon difficile et qui risque de vous énerver quelque peu ! Étalez la terre des taupinières au râteau dès qu'elles apparaissent !
Vous ne voulez pas faire de mal à cet animal, alors essayez de planter ces quelques plantes qui dit-on tiennent éloigner la bestiole !
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Ail
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Herbe à taupes, Euphorbe épurge (Euphorbia lathyris)
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Fritillaire impériale
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Jacinthe
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Jonquille
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Oignon
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Ricin
D'autres techniques comme des appareils émettant des ultrasons audibles par les taupes existent mais ils sont coûteux et là, le résultat n'est pas à la hauteur de l'investissement.
Rien n'y fait, et les taupes défigurent votre terrain, essayez donc les pièges qu'il faut installer dans une galerie en creusant au niveau d'une taupinière. Recouvrez le tout, mais gare aux enfants ! Vous trouverez des taupiers spécialisés dans cette technique ancienne.
Il est également possible de gazer les galeries, mais tout dépend de l'étendue du réseau et des ouvertures d'où le gaz s'échappera très rapidement. Sachez aussi que ce type de gaz est très nocif pour le sol et donc l'environnement. Nous ne vous conseillons pas cette méthode.
Le saviez-vous ?
Saviez-vous que la taupe est un animal protégé en Allemagne ? Elle a été pendant longtemps chassé pour sa fourrure
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Le hanneton et sa larve
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Les hannetons (Melolontha melolontha) sont des coléoptères nocturnes, reconnaissables à leurs vols bruyants au coucher du soleil. On rencontre plusieurs espèces, que l'on considère généralement comme nuisibles aux cultures. En effet, les sujets adultes se nourrissent de feuilles et de bois, les larves de racines. Le tout au détriment des plantes : on parle d'insectes phytophages.
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Où le trouve-t-on ?
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On trouve les larves dans le sol. En effet, les hannetons pondent de préférence dans les terres meubles et chaudes. Les oeufs sont déposés en tas par l'insecte à une vingtaine de cm de profondeur.
Les vers blancs apparaissent vers juin-juillet. Il hivernent profondément, et reviennent la 2ème année près de la surface, où ils mangent les racines ! La larve de hanneton passe un second hiver sous terre, et c'est durant la 3ème année qu'elle prend son envol à la faveur des soirées d'été...
Des vers blancs dans le compost ?
En retournant le tas de compost, vous trouverez probablement de gros vers blancs et courts. Ne les détruisez pas ! Ce ne sont pas des larves de hannetons, mais de cétoine dorée, qui contribuent à l'élaboration du compost (voir plus bas).
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Les dégâts
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La larve de hanneton peut se révéler un vrai fléau pour le jardin. A 2 ans elle mesure jusqu'à 4 cm de long et s'avère très vorace. Elle apprécie notamment les légumes à tubercules ou racines importants (pomme de terre, carotte,betterave, navet…). Mais le ver blanc se nourrit également des racines d'autres végétaux (arbustes, vivaces...).
Symptômes : croissance ralentie; jaunissement, puis mort de la plante si l'attaque est importante.
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Les moyens de luttes bio
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La larve de hanneton ne justifie pas un traitement d'envergure. Commencez par éliminer manuellement celles que vous rencontrez en travaillant la terre : c'est au printemps, lorsque vous retournez la terre avant les semis ou les plantations, qu'il faut être vigilant. Plutôt que de les écraser, déposez-les dans une assiette à même le sol. Les ennemis naturels du hanneton (moineaux, corneilles, piverts, hérissons...) en feront un festin !
Tolérez les taupes ! Elles participent à l'équilibre de l'écosystème "jardin" en dévorant ces larves dans le sol.
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lutte
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Hanneton ou cétoine ?
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On confond fréquemment la larve de hanneton et avec celle de la cétoine dorée (carabe). Or, il est important de les distinguer puisque la cétoine dorée (insecte superbe à l'âge adulte) est une larve utile au jardin. Elle se nourrit en effet de déchets végétaux; c'est la raison pour laquelle on la trouve communément dans les tas de compost.
Au premier coup d'oeil, les deux peuvent être assimilées à un "ver blanc". Mais en y regardant de plus près, elles présentent quelques différences notables :
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hanneton cétoine
grosse tête petite tête
longues pattes pattes courtes
extrémité d'abdomen assez fine extrémité d'abdomen grosse
un peu jaune couleur blanchâtre
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Le psylle
Les psylles sont des insectes « piqueurs-suceurs », de l'ordre des hémiptères, ressemblant à de très petites cigales. Leur nom signifie « puce » en grec, indiquant leur faculté à sauter grâce à des pattes arrière renforcées. Il existe plusieurs genres et de très nombreuses espèces de psylles, qui ont en général, chacune, un hôte spécifique. La plupart du temps, les dommages inhérents à la présence de l'insecte sont relativement bénins. En revanche, si les psylles sont en grand nombre ou s'ils sont vecteurs de maladies, ce sont alors des ravageurs dont il faudra se protéger.
Description des dommages liés aux psylles
L'action des psylles sur les plantes se révèle par la déformation des jeunes pousses et des feuilles. Celles-ci peuvent être gaufrées, recroquevillées et finissent par tomber, complètement desséchées. Chez certains végétaux, comme le laurier-sauce ou le frêne, les feuilles s'enroulent sur elles-mêmes et forment des galles colorées, rouges en général. Un autre signe significatif est la présence de miellat, substance collante, recouvrant partiellement les feuilles. On remarque souvent, dans un deuxième temps, des dépôts noirs sur les feuilles et fruits (apparition de fumagine). Enfin, quelques espèces développent des sécrétions cireuses blanches (aspect cotonneux) comme le psylle de la ronce ou celui du buis.
Découverte et biologie du psylle
En examinant la surface des feuilles de plus près, on remarque la présence d'œufs, de larves et de petits insectes (moins de 6 mm). Ce sont des psylles, « cousins » des pucerons, cochenilles, cicadelles et cigales. Leurs caractères communs sont les deux paires d'ailes membraneuses, formant un toit au repos. Les pièces de leur appareil buccal sont abritées dans un rostre, qui leur permet de piquer et d'absorber, par succion, la sève des végétaux.
A titre d'exemple, nous parlerons principalement du cycle biologique du psylle du poirier, Psylla piri, l'un des plus nuisibles sous nos latitudes, notamment par son pouvoir de multiplication très important. Le psylle du poirier, petit insecte vert clair de 3 à 4 millimètres, hiverne à l'état adulte. Très tôt, au printemps, les femelles pondent sur les feuilles des œufs allongés et jaunes (jusqu'à 800 œufs), donnant naissance à des larves aplaties de 1 à 2 mm, regroupées en colonies. Les larves développent cinq stades larvaires successifs, avant l'ultime nymphose. On compte jusqu'à huit générations par an ! Imaginez le nombre d'individus… En suçant la sève, toutes ces larves empêchent le bon développement des bourgeons. Très vite, la végétation est affaiblie, les jeunes pousses se rabougrissent, la mise à fleurs et à fruits est compromise. S'agissant du miellat excrété par ces larves, outre le côté inesthétique du feuillage poisseux et collant, il va favoriser la croissance des spores de la fumagine, transportées par le vent ou des insectes, qui trouvent là un substrat idéal.
Il ne faut pas oublier que d'autres psylles sont parfois vecteurs de microorganismes capables d'engendrer une maladie grave, pouvant être fatale à la plante (jaunisse ou greening par exemple).
Les plantes concernées par les psylles
Les espèces de psylles sont très nombreuses. Presque toutes ont leur plante attitrée, psylles des orties, de lacarotte, des joncs, du buis ou encore des ronces. On les retrouve aussi sur des arbres très divers (mimosa,eucalyptus, laurier-sauce, aulne, frêne et arbre de Judée par exemple), et plus encore sur les fruitiers (psylles du poirier, du pommier, du figuier, de l'olivier, des agrumes).
Les méthodes de prévention et de lutte
Tout d'abord, on sait qu'il faut éviter des amendements trop riches en azote dans les cultures d'arbres fruitiers, qui favoriseraient l'apparition de populations de psylles. L'autre mesure prophylactique à retenir, à caractère de lutte biologique, consistant à privilégier les ennemis naturels des psylles, comme les punaises prédatrices, syrphes (diptères), coccinelles, ou même à les introduire dans les cultures. Agir encore pendant l'hiver pour réduire la persistance des insectes adultes, en badigeonnant l'écorce et les anfractuosités du tronc et des rameaux, avec du savon noir ou des huiles. L'hiver peut être la bonne saison pour une action chimique (insecticide de synthèse) contre ces insectes résiduels s'ils sont trop nombreux, et cela, il faut le rappeler, l'hiver seulement, dans le souci de protection des espèces prédatrices utiles. Se rappeler aussi qu'en cas de présence constatée des insectes pendant la végétation, le premier réflexe doit être de déloger les parasites avec un puissant jet d'eau et/ou de couper les feuilles et les rameaux colonisés et de les détruire par le feu. Si les attaques sont massives, on peut aussi employer un insecticide comme le pyrèthre ou la roténone, si possible avant la floraison.
On le voit, la lutte contre les psylles devra combiner des méthodes à caractère préventif, ayant pour but d'éviter l'apparition des insectes, et des méthodes de lutte directe, si cela est nécessaire.