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Comment faire un jardin en permaculture ?
Avant de parler de jardin en permaculture, rappelons que la permaculture est bien plus qu’une nouvelle approche du jardinage, c’est une philosophie de vie où animaux, insectes, êtres humains, plantes et micro-organismes vivent en harmonie dans un environnement sain et auto-suffisant.
Le mot « permaculture » en lui-même est la contraction de « (agri)culture permanente ». Il fut inventé par Bill Mollison et David Holmgren dans les années 1970. Il regroupe des principes et des techniques d’aménagement et de culture, à la fois ancestraux et novateurs, dans un concept global, le design. Il vise à faire de son lieu de vie un écosystème harmonieux, productif, autonome, naturellement régénéré et respectueux de la nature et de TOUS ses habitants !
Un jardin en permaculture ?
Créer un jardin en permaculture permet de répondre à nos besoins humains tout en améliorant notre environnement (développement de la biodiversité, création d’habitats pour la faune et les insectes utiles, enrichissement de la terre…).
Un jardin en permaculture a, en effet, vocation à remplir plusieurs fonctions : en plus de la production alimentaire de fruits et légumes, il peut servir à la production de plantes médicinales, d’herbes aromatiques, de fleurs mellifères, d’ornement, à la production de matières végétales pour l’artisanat, à la création d’espaces de vie relaxants, romantiques ou ludiques…
Voici quelques principes clés du jardin en permaculture :
Observer et analyser votre site pour intégrer à votre plan les connexions entre les éléments essentiels de votre système. Vous développerez ainsi des relations saines et des interactions harmonieuses entre ces éléments et aurez une meilleure compréhension de votre environnement. Par exemple, connaitre le cycle de l’eau, le cycle solaire, les vents dominants, le climat, les microclimats et les types de sols sur votre terrain permettra de mieux choisir les emplacements pour vos espaces de culture, votre verger, vos animaux…
Valoriser la diversité dans votre éco-système pour augmenter les interactions productives entre les êtres vivants. Vous créerez ainsi un système plus résilient.
Définir vos zones d’activités pour vous faciliter la vie et économiser de l’énergie. Dans un jardin en permaculture, il y a généralement cinq zones, la zone 1 étant celle où l’activité humaine est très fréquente, elle se situe au plus près de votre maison (potager, serre) et la zone 5 étant celle où l’activité humaine est quasi-inexistante, elle est la plus éloignée de votre habitation, (forêt, espaces laissés à l’état sauvage).
Imiter la nature car c’est le modèle ultime de permaculture ! Prendre le temps de se connecter avec le monde naturel autour de votre maison. Chercher des moyens de l’imiter en reproduisant, par exemple, une forêt comestible avec la couverture du sol, une strate arbustive, une couche d’arbres courts et une couche de grands arbres qui fonctionnent en symbiose. Avec une forêt comestible bien conçue, vous pouvez avoir un système qui se régénère et produit graines, noix, baies, fruits, fleurs, racines, herbes, légumes et plus encore! Les jardin en permaculture laisse donc aussi une grande place aux espèces pérennes…
Faire en sorte que chaque élément de votre système remplisse plusieurs fonctions. Par exemple, vos poules, en plus de vous fournir de la nourriture, nettoient votre sol, le fertilisent, mangent vos déchets de cuisine et des insectes potentiellement nuisibles tout en divertissant petits et grands par leur compagnie !
De même, chaque fonction doit être remplie par plusieurs éléments ! Par exemple, des fertilisants pour amender votre sol peuvent être fournis par vos animaux, votre compost, ainsi qu’une lombriculture (jus et terreau de lombricompost)…
Quelques techniques de bases du jardin en permaculture :
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Ne pas laisser le sol nu, toujours utiliser du « mulch » (ou paillage) pour garder l’humidité dans le sol. Ce mulch peut être vivant (espèces couvre sol, densité élevée de plantations), minéral (pierre, ardoise…), végétal (paillis, bois broyé, etc..), carton…
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Récupérer, faire circuler et utiliser au mieux l’eau est essentiel dans un jardin en permaculture, elle doit être recyclée au maximum. Non seulement l’eau garde le sol et les plantes hydratés, mais elle attire également la faune. Par exemple, des barils de récupération d’eau de pluie sont souvent utilisés au niveau des descentes de gouttières. L’eau de pluie, chargée d’éléments nutritifs est particulièrement bonne pour le jardin. On peut donc imaginé qu’une eau ayant servie au bain des canards, infiltrée près des plantes-bandes de culture, puisse être une aubaine pour certain légumes
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Pratiquer des associations positives de plantes : Légumes, herbes, fleurs comestibles, petits arbres fruitiers et plantations d’ornement sont couramment cultivées ensembles. Ils interagissent de manière vertueuse : remontée d’eau de nutriments, microclimat….
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Cultiver serré avec un maximum de diversité dans un minimum d’espace en cultivant notamment sur des buttes, ou des planches permanentes, qui prennent peu de place et sont facilement accessibles ou encore à la verticale sur des treillis ou des paniers suspendus !
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Créer des jardins en forme de « trou de serrure » qui sont des modèles très esthétiques favorisant « l’effet de bordure ». Ils sont souvent en forme de fer à cheval dans les jardins en permaculture, facilement accessibles avec au centre, selon vos envies, ou vos besoins un arbre, un arbuste ou encore un petit étang…
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Utiliser la technique de la « lasagne » est une autre alternative, en particulier pour les plantations annuelles. Plutôt que de labourer le sol, utiliser du papier journal ou du carton humide comme barrière contre les mauvaises herbes sur la future zone de culture. Cela permettra à l’eau et aux racines des plantes de pénétrer le sol et contribuera même à l’enrichir (les vers de terre raffolent du carton !). Mettre ensuite une autre couche de paille ou d’autres paillis organique approprié, puis une couche de compost et de terre pour les plantations. Enfin recouvrir de mulch pour aider à retenir l’humidité.